Neurophysiologie du sommeil conscient

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Le Dr David Orme-Johnson reprend ici les résultats exceptionnels d’une étude publiée en 1997 qui démontre objectivement l’expansion de conscience – persistant durant le sommeil – due à la pratique régulière de la Méditation Transcendantale (MT).

Cet article est le 5ème d’une série remarquable publiée par D. Orme-Johnson détaillant les nombreuses recherches, pour une bonne part « révolutionnaires », qui depuis 50 ans, étayent le développement des états de conscience supérieurs résultant de la pratique de la MT.

Pour une version courte de l’article (en français) : LECTURE en 2 min, cliquer ici

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À la recherche d’indices neurophysiologiques caractérisant la conscience cosmique.

Étude sur l’expérience d’éveil intérieur pendant le sommeil profond

PAR DAVID ORME-JOHNSON, PH.D.

« Une conscience intérieure tranquille et paisible ou un état de veille avec le sommeil à la surface, mais la félicité, la conscience pure et le sublime en dessous. » -J.A.S.
Peut-on vérifier scientifiquement, par des mesures objectives, quelque chose d’aussi personnel et subjectif que l’expérience intérieure de l’illumination ? Tel est l’objet de la recherche pionnière de Lynne Israelson Mason, docteur en psychologie, publiée dans la revue scientifique Sleep sous le titre : Electrophysiological Correlates of Higher States of Consciousness during Sleep in Long-Term Practitioners of the Transcendental Meditation Program.   
Dr David Orme-Johnson

Dr D. Orme-Johnson

Dans l’entretien ci-après, Lynne Mason nous ouvre les coulisses de son projet de recherche menée à l’Université Internationale Maharishi (MIU) et en explique les résultats et ce qu’ils signifient pour notre compréhension du développement du potentiel humain.1,2 

Tout d’abord, définissons certaines des caractéristiques clés de la Conscience Cosmique.

Qu’est-ce que la conscience cosmique ?

Comme nous l’avons discuté dans le quatrième épisode de notre série sur La quête scientifique de l’illumination intitulé « Qu’est-ce que la conscience cosmique ? », la pratique régulière, deux fois par jour, de la technique de Méditation Transcendantale (MT), alternée avec une activité quotidienne, habitue progressivement le système nerveux à maintenir la Conscience Transcendantale, quatrième état de conscience, pendant les états de conscience de veille, de rêve et de sommeil.

C’est ainsi qu’un cinquième état de conscience, ou état de « conscience cosmique », peut se développer. Comme l’a expliqué inlassablement Maharishi Mahesh Yogi, fondateur de la MT, l’état de Conscience Cosmique (CC) apparaît spontanément et naturellement lorsque le système nerveux est suffisamment débarrassé du stress et qu’il fonctionne alors
normalement.

Dr Lynne Mason

Dr Lynne Mason

Jusqu’à l’étude du Dr Mason, il existait un grand nombre de preuves scientifiques indirectes que la pratique régulière de la technique de MT intègre progressivement l’état de Conscience Cosmique dans la physiologie, dans la psychologie et le comportement de la personne. Des recherches longitudinales ont montré, par exemple, que la pratique régulière de la MT développe la prédominance des ondes de fréquence alpha1 dans l’électro-encéphalogramme (EEG) ainsi que la cohérence dans le fonctionnement du cerveau, 3,4,5 qu’elle réduit le stress,6 l’anxiété, 7-10 et la dépression, 11-15, qu’elle augmente l’accomplissement de soi 16,17 et la réalisation de soi 18. Autant de qualités qui, selon Maharishi, caractérisent le développement de la Conscience Cosmique.

Mais jusque là, aucune recherche n’avait montré que les personnes évoquant leur expérience d’une conscience intérieure illimitée persistante présentaient le biomarqueur spécifique (phénomène mesurable) de la Conscience Transcendantale – ondes cérébrales EEG alpha1 – pendant le sommeil profond.

Maharishi a expliqué que l’état de Conscience Cosmique apparaît spontanément, naturellement, lorsque le système nerveux est suffisamment débarrassé du stress et qu’il fonctionne alors normalement.

Que signifie « Être témoin » de son sommeil ?

L’une des caractéristiques de l’essor de la Conscience Cosmique est que les pratiquants de MT font l’expérience du silence et de l’expansion de la Conscience Transcendantale pendant les différentes phases de veille, de rêve et de sommeil. Ce phénomène est vécu comme « être témoin », avoir conscience que le Soi intérieur, silencieux et illimité, semble observer l’activité quelle qu’elle soit, sans être impliqué.

« Être témoin » est le résultat d’un changement fondamental de la façon dont on fait l’expérience du Soi, c-à-d de la Conscience transcendantale, en relation avec le monde extérieur. « Faire l’expérience », ce n’est pas se « faire une idée de » ou se mettre dans un certain état d’esprit, une humeur. C’est le résultat naturel et spontané de l’expérience de la Conscience Transcendantale, non seulement pendant la pratique de la MT mais aussi pendant les activités de la journée. Le fait d’être témoin se développe d’abord pendant les différentes phases d’activité, pour persister ensuite, pendant le rêve ou même le sommeil profond.

Témoigner du sommeil est décrit comme une lueur intérieure continue de conscience du corps lorsqu’il s’installe, s’endort, puis se réveille à nouveau.

Le fait d’être témoin du sommeil profond est l’indicateur le plus fiable que la Conscience Cosmique est bien ancrée. C’est le critère utilisé par le Dr Mason pour sélectionner ses sujets. Témoigner du sommeil est décrit comme une lueur intérieure continue de conscience du corps qui s’installe, s’endort, puis se réveille à nouveau. Il ne s’agit pas d’une insomnie, pleine de pensées, d’images, de sentiments et parfois d’agitation, mais d’un état très calme et stable, accompagné par nature d’un profond bien-être.

Un des principaux marqueurs biologiques de la conscience transcendantale observé dans l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau (EEG) est la prédominance des ondes EEG de 8 à 10 cycles par seconde appelée alpha1. Lynn Mason et ses collègues ont donc pensé que si l’une des caractéristiques de la conscience cosmique est la persistance de l’expérience de la transcendance pendant le sommeil, alors l’enregistrement EEG pendant le sommeil des personnes en conscience cosmique devrait présenter des ondes alpha1. Ce qui serait totalement inhabituel voire révolutionnaire. Car la fréquence alpha-1 n’est pas associée au sommeil mais à l’état de veille au repos, observé lorsque l’esprit est éveillé à l’intérieur et silencieux, sans contenu projeté sur l’écran de la conscience.

L’histoire de l’étude pionnière du Dr Lynne Mason

Dr David Orme-Johnson:  Comment vous est venue l’idée de faire votre thèse de doctorat en psychologie sur la Conscience Cosmique ? C’est vraiment sortir des sentiers battus. Cela a dû être une entreprise formidable.

Lynne Mason, Ph.D., avec Charles « Skip » Alexander, Ph.D., son directeur de thèse et l'un de ses co-auteurs

Lynne Mason, Ph.D., avec Charles « Skip » Alexander, Ph.D., son directeur de thèse et l’un de ses co-auteurs

Dr. Lynne Isaraelson Mason : Ce projet a été entièrement inspiré par mon directeur de thèse à MIU de Fairfield, Iowa, le Dr Charles Alexander, que tout le monde appelait Skip. Il m’a convoquée à son bureau pour me proposer de lancer une étude sur la Conscience Cosmique et le sommeil, en me disant : « Je pense que vous êtes la personne idéale pour ce projet ». J’ai appris plus tard qu’il avait d’abord demandé à d’autres étudiants, au moins un autre, mais qu’ils avaient refusé, car ils pensaient que le projet prendrait trop de temps et serait trop difficile.

DOJ : Vous avez été très courageuse.

LM : Ou naïve. Mais j’aimais Skip, et j’ai été émue de voir à quel point il voulait cela. Il m’a dit : « Je pense que c’est très important, c’est le moment de le faire. Tu as une bonne intuition, un grand soutien de la nature, et tu es intelligente ; tu peux acquérir les compétences techniques dont tu auras besoin. » J’ai alors eu moi-même une forte expérience de témoignage. J’ai entendu une voix dire : « Oui, je vais le faire. » Je me suis retournée pour voir qui avait dit « Oui », mais il n’y avait personne derrière moi. J’ai réalisé que c’était moi ! J’ai alors fait un peu marche arrière en lui disant que nous continuerions si nous avions quelque résultat. Sinon, nous devrions prendre un autre sujet de thèse. C’était un peu déconcertant. J’ai réalisé que je devrais me former techniquement, notamment à l’enregistrement et l’interprétation des EEG, et que je devrais aussi trouver comment identifier et sélectionner les sujets rapportant des expériences de Conscience Cosmique.

Skip m’a soutenue et encouragée tout au long du projet. Il croyait fermement que nous aurions le soutien de la nature voulu, et il avait raison. Au fur et à mesure que l’étude progressait, il disait : « Et voilà, tu reçois toute cette aide de façon inattendue. Continue, Lynne !

DOJ: Skip était l’un des professeurs les plus brillants, les plus accomplis, les plus publiés et les plus appréciés du département de psychologie de MIU. Les lecteurs peuvent en apprendre davantage sur le Dr Alexander dans l’hommage qui accompagne cet article :  « Un chercheur, un conseiller et un professeur de MT légendaire ».

LM : Merci de le préciser, David, pour nous tous. Skip a également encouragé mon intuition lorsque j’ai senti que la seule façon de réaliser ce projet était de suivre un programme de méditation intense mais compatible avec mon emploi du temps, et de suivre la routine recommandée du mieux que je pouvais. Je voulais obtenir le maximum de soutien de la nature. Pour une telle étude, j’avais besoin d’avoir moi-même autant d’expérience de la transcendance que possible.

DOJ : Vous avez manifestement obtenu ce soutien, car vous avez réalisé l’étude et publié ses résultats dans Sleep, la revue internationale de référence pour la science du sommeil et du rythme circadien. Cette revue publie des résultats de recherche innovants et à fort impact dans ces domaines afin de faire progresser notre compréhension sur leurs relations avec la santé et la maladie. Votre étude sur la Conscience Cosmique y a certainement contribué.

LM : Merci – avec beaucoup de conseils et d’aide de la part de mes collègues.

« Pour une telle étude, j’avais besoin d’avoir moi-même autant d’expérience de la transcendance que possible. » -Dr Lynne Mason

DOJ : Commençons par les fondamentaux. Pouvez-vous nous dire ce qu’est la Conscience Cosmique ?

LM : Maharishi utilise une analogie pour décrire comment la pratique régulière de la MT développe la Conscience Cosmique. Pour teindre un tissu blanc en jaune doré, vous le trempez dans la teinture jaune et vous le suspendez au soleil. Rapidement, le soleil fait disparaître la plus grande partie de la couleur, alors vous le plongez à nouveau dans la teinture, puis vous l’exposez à nouveau au soleil. À chaque fois, il reste un peu plus de la couleur jaune, jusqu’à ce que finalement, la fibre soit teintée d’or et ne se décolore plus. (Voir la conférence de Maharishi, « La formule éprouvée pour développer la conscience cosmique – repos et activité »).

DOJ : Une analogie célèbre, en effet. Après la méditation, on ressent encore l’éclat de la pratique de la MT pendant un certain temps. L’activité estompe cet effet, mais avec le temps, il s’intègre de plus en plus à l’activité.

LM : Et finalement, cette conscience intérieure dure toute la journée – et pas seulement la journée, mais aussi toute la nuit : pendant le sommeil, pendant le rêve, et persiste lorsque vous vous réveillez le matin. En d’autres termes, on est témoin 24 heures sur 24. Avec Skip, nous voulions observer des sujets qui vivaient cette expérience de témoignage 24 heures sur 24. Soit «24 heures de félicité» selon Maharishi. Nous voulions savoir comment leur cerveau fonctionnait pendant qu’ils dormaient.

DOJ : La Conscience Cosmique est une toute nouvelle approche des rythmes circadiens. Mais pourquoi l’expérience est-elle appelée « témoignage » ? Qu’est-ce qu’une personne en Conscience Cosmique observe ou témoigne ?

LIM : On parle de témoignage parce que l’on est toujours éveillé intérieurement. Comme si le Soi transcendant, ou la conscience pure, regardait les cycles du jour et de la nuit aller et venir. On « observe » tout ce qui se passe, à tout moment.

DOJ : J’ai hâte d’entendre des exemples de sommeil témoin de la part de vos sujets, mais nous y reviendrons.

« Finalement, cette conscience intérieure dure toute la journée… pendant le sommeil, pendant le rêve et persiste lorsque vous vous réveillez le matin… Soit 24 heures de félicité, disait Maharishi ». -DR Lynne Mason

Comment sont menées les études sur le sommeil ?

DOJ : Comment vous êtes-vous formée à la recherche sur le sommeil ?

LM : Il y avait un laboratoire travaillant sur le sommeil nocturne dans un hôpital voisin, à Ottumwa, Iowa. Ils ont été très généreux de leur temps, m’aidant et me formant à la médecine du sommeil. Cette observation et cette formation m’ont donné une idée de ce qu’était la recherche sur le sommeil impliquant l’EEG.

J’ai montré à Skip certaines études publiées utilisant des enregistrements EEG ambulatoires ou mobiles. Nous voulions que les volontaires soient aussi à l’aise que possible. Les capteurs EEG sont placés sur le cuir chevelu, comme dans un EEG de routine, puis reliés à un enregistreur adapté. Comme l’enregistreur n’était pas volumineux, seulement 6 x 5 x 2 pouces, les sujets pouvaient l’emporter chez eux et n’avaient pas besoin de dormir au laboratoire. J’ai suivi une formation sur l’utilisation de ce système ambulatoire au laboratoire d’EEG de l’hôpital d’Ottumwa. J’ai été aidée tout au long du chemin par de nombreuses personnes compétentes, notamment des femmes.

Puis j’ai contacté le laboratoire du sommeil de la Duke Clinic à l’Université de Duke. Le Dr Gail Marsh, Ph.D., chercheur de tout premier plan dans le domaine du sommeil, m’a invitée à la Duke Clinic. Avec son équipe d’ingénieurs, il a joué un rôle déterminant dans ma formation à l’analyse. Il n’avait aucun lien avec le programme de MT, mais tellement disposé à nous aider qu’il n’a pas ménagé son temps et son expertise pour ce faire. Je n’en reviens pas que nous ayons eu tant de chance. Le Dr Marsh était un professeur si doux. Il a approuvé notre utilisation de leur logiciel d’analyse du sommeil, ce qui était très généreux, car nous avions un budget modeste.

« Nous voulions que les volontaires soient aussi à l’aise que possible. Les capteurs EEG sont placés sur le cuir chevelu, puis reliés à un enregistreur adapté… Les sujets pouvaient l’emporter chez eux et n’avaient pas besoin de dormir au laboratoire. – Dr. Lynne Mason

Le soutien  de la communauté de MT de Raleigh, en Caroline du Nord, près de l’Université Duke, nous a également bien aidé. Ils nous ont fourni, avec mon mari David Mason, un endroit où rester et méditer pendant que je terminais ma formation. Lorsque nous sommes arrivés à Duke, nous avons failli faire demi-tour, effrayés, car presque tout le monde avait le visage peint en bleu, et il y avait des tentes partout sur le campus. C’était l’équipe des Blue Devils du championnat de basket-ball.

David était alors étudiant en mathématiques et en physique à MIU, et il m’a aidée à me former. Il avait le don de reformuler rapidement les termes techniques inconnus, ce qui m’a fait gagner beaucoup de temps ainsi qu’aux techniciens. Il s’est également porté volontaire pour tester de nouvelles techniques de pose des électrodes. Il se promenait souvent avec des restes de colle dans ses cheveux bouclés. Il a toujours cru à l’importance de cette étude et a été une caisse de résonance pour toutes mes idées. David est l’un de mes co-auteurs.

Comment trouver des sujets, témoins de leur sommeil

DOJ : Une fois revenu à MIU et Fairfield après votre formation, comment avez-vous trouvé des sujets pour votre étude ? Avez-vous mis une annonce dans le journal ? « Étude sur la conscience cosmique : veuillez contacter Lynne Mason et vous inscrire. »

LM :  (Rires.) À MIU, tous font leurs programmes de méditation ensemble dans les Golden Domes deux fois par jour, le matin et l’après-midi. Les sujets de l’expérience étaient tous très engagés dans cette pratique de groupe, qui est très puissante. (Voir « Les méditations en grand groupe peuvent-elles créer un monde plus paisible ? » ). Ils avaient constaté que leurs expériences de Conscience Cosmique se développaient du fait de la pratique régulière de la MT et de MT-Sidhi.

J’ai glissé en douce à quelques amis ce que j’avais l’intention de faire, et on m’a suggéré des noms de sujets potentiels. Un enseignant de MT de longue date et très fiable m’a recommandé un participant possible qui avait fait l’expérience d’états de conscience supérieurs. Puis cette personne m’en a recommandé une autre, et tout s’est enchaîné. Les oiseaux d’un même plumage se rassemblaient.

« Les sujets expérimentaux faisaient tous partie de cette communauté de méditants à Fairfield. Ils avaient constaté que leurs expériences de Conscience Cosmique se développaient du fait de la pratique régulière de la MT et de MT-Sidhi. » -Dr. Lynne Mason

Pour illustrer le « soutien de la nature », j’ai souvent eu une intuition très forte lorsque j’étais censée aller quelque part dans l’idée de trouver un participant potentiel. J’avais l’impression qu’un « système GPS cosmique » me guidait pour aller à certains endroits à des moments précis.

Je me suis retrouvé avec 11 volontaires rapportant des expériences de sommeil profond qui étaient prêts à participer : 9 femmes et 2 hommes, de 31 à 50 ans. L’âge moyen était de 39,7 ans. ± 5 ans. Leur durée moyenne de pratique de la technique de MT était de 17,8 ans. ± 4,9 ans. Si ma mémoire est bonne, ils avaient médité au moins 5 ans avant de commencer à avoir des expériences de témoignage.

Récits personnalisés

DOJ : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de la façon dont ils ont décrit le fait d’être témoin du sommeil ? Et comment était-ce d’interviewer vos sujets ?

LM : Voici quelques exemples enregistrés dans ma thèse :

Je sais que je ne suis pas éveillé parce que mon corps est endormi, profondément endormi. Je suis totalement éveillé à l’intérieur, mais mon corps est endormi… J’ai un vague souvenir de ce qu’était le sommeil auparavant. Il n’y avait rien, juste le noir, doux, [et] ma conscience était totalement déréglée. Maintenant c’est l’absence d’activité, et le noir mais rétro-éclairé par la lumière. Le noir est l’absence d’activité, mais il est rétroéclairé par la lumière de l’éveil intérieur. —IBB

Il y a cet espace vide avant de rêver, témoin d’un sommeil sans rêve. Je ne sais pas combien de temps dure cette expérience. C’est comme attendre qu’un film commence… C’est comme regarder un écran, et l’éveil intérieur est là. —MST

J’ai fait l’expérience du maintien de la conscience tandis que chacun des sens l’un après l’autre abandonnait son fonctionnement au silence, et je suis resté en pure conscience pendant toute la nuit. J’ai également fait l’expérience de la conscience de la félicité et de la lumière prédominant de plus en plus avec le début du sommeil. Plus tard dans la matinée, il n’y avait pas d’inertie, juste une sensation qu’il était « temps de se lever », d’ouvrir les yeux et de me lever… J’étais clairement en train de dormir, inconscient de tout ce qui se passait à l’extérieur, et pourtant une certaine similitude, une valeur immuable, continuait pendant que je dormais.  GME 

Il y a juste la conscience, une connaissance, que je suis bien là. Quand je me réveille, je sais que j’ai toujours été là. Il y a un continuum de temps. La vie est ininterrompue. Le sommeil est doux, plein, conscient… Je suis conscient de mon Soi, de la félicité, du silence, de la lumière non manifestée et de la création non manifestée… Lorsque je m’endors ou que je me réveille, mon esprit conscient s’efface et s’installe… Pendant le sommeil profond, il n’y a que l’Être. —DRB

C’est tout simplement naturel, alors je ne le remarque pas vraiment. Une conscience intérieure calme et paisible ou un état de veille avec le sommeil à la surface, mais la félicité, la conscience pure et la sublimité en dessous. Je suis conscient de la béatitude de Dieu, de l’amour, de l’Être, de l’univers endormi ou dissous. —J.A.S.

Pendant le sommeil, il y a une forte conscience de l’illimité. Je fais l’expérience de la béatitude toute la nuit, accompagnée d’une couleur dorée… toujours accompagnée d’un sentiment de naturel et de douceur complets. —A.M.O.

Le sommeil peut parfois ressembler à un océan de contentement chaleureux, se reposant dans un état parfaitement épanoui. La même belle conscience de Soi, un océan silencieux de contentement… sans changement significatif de qualité [de témoignage] en s’éveillant, en dormant, en rêvant et en se réveillant à nouveau. —IRC

LM : C’était très inspirant d’entendre les participants raconter leurs expériences lors des entretiens. Parfois, je sentais que je commençais à avoir un avant-goût de ce qu’ils décrivaient, ou je réalisais que j’avais eu un aperçu similaire mais plus bref d’une certaine expérience.

Note de l’éditeur : pour plus de descriptions de l’observation du sommeil et de l’activité, voir l’extrait du livre du Dr Tony Nader,  One Unbounded Ocean of Consciousness, « Cosmic Consciousness—Living the Fullness of Inner Silence and Bliss 24 Hours a Day », et le livre du Dr. Craig Pearson,  The Supreme Awakening,  « 7 States of Consciousness—Unlimited Possibilities for Personal Development. »

Signature EEG de la conscience cosmique

DOJ : Qu’avez-vous trouvé dans vos recherches sur le sommeil concernant ces expériences ?

LM : La Conscience Cosmique est définie comme la Conscience Transcendantale persistant durant les états de conscience de veille, de rêve et de sommeil. Nous pensions que les personnes en Conscience Cosmique devaient présenter la signature EEG de la Conscience Transcendantale coexistant avec la signature EEG du sommeil. Ces deux signatures d’ondes cérébrales sont très différentes l’une de l’autre et, généralement, ne se retrouvent pas ensemble.

Le sommeil profond est également appelé sommeil delta car il est caractérisé par une onde EEG très lente, de fréquence 1-2 HZ et de haute amplitude, appelée onde delta. Le graphique ci-dessous est un exemple de tracé polygraphique EEG de notre étude. Les flèches rouges indiquent l’onde delta lente et de grande amplitude du sommeil profond. Les flèches bleues indiquent les ondes EEG thêta2 rapides et alpha1 lentes (6-10 Hz), qui caractérisent la conscience transcendantale. Vous pouvez voir que la fréquence caractéristique de la Conscience Transcendantale se superpose à celle du sommeil. C’était très excitant de voir la Conscience Cosmique représentée ainsi graphiquement dans le tracé de l’activité des ondes cérébrales.

Tracé polygraphique de l’étude du sommeil montrant la coexistence de la conscience transcendantale avec le sommeil profond (LI Mason, et al, “Electrophysiological correlates of higher states of consciousness during sleep in long-term practitioners of the Transcendental Meditation program,” Sleep 20, no. 2 (1997): 102-110).

Ce tracé polygraphique montre quatre dérivations différentes. De haut en bas, il s’agit de l’EEG (activité des ondes cérébrales) du côté gauche de la tête dans le cortex central, de l’EOG (mouvements oculaires), de l’EEG du cortex central droit et de l’EMG (activité musculaire). La coexistence de l’EEG de la Conscience Transcendantale (flèches bleues) avec l’EEG du sommeil (flèches rouges) est une des caractéristiques de la Conscience Cosmique. Le tableau ci-dessous met en évidence ces deux schémas EEG de l’état de conscience d’éveil intérieur coexistant avec le sommeil profond.

Ondes EEG de la conscience transcendantale et du sommeil profond (LI Mason, et al, “Electrophysiological correlates of higher states of consciousness during sleep in long-term practitioners of the Transcendental Meditation program,” Sleep 20, no. 2 (1997): 102-110).

L’ordinateur a calculé exactement le pourcentage d’ondes thêta2-alpha1 de l’EEG, caractérisant l’éveil au repos, enregistré pendant le sommeil. C’est en quelque sorte l’indice de conscience cosmique pour chacun des trois groupes de l’étude. Le graphique ci-dessous montre les résultats.

La barre la plus haute (à gauche) est pour les sujets expérimentaux qui étaient témoins de leur sommeil. Ils enregistraient le pourcentage le plus élevé de thêta2-alpha1, soit significativement plus que le deuxième groupe de sujets, qui étaient des pratiquants plus récents de la MT qui n’avaient pas encore cette expérience de témoignage. Ce groupe de méditants MT plus récents, pour sa part, avait significativement plus de thêta2-alpha1 que le troisième groupe, qui ne pratiquait pas la MT et n’avait pas l’expérience de sommeil conscient.

Pourcentage moyen de thêta2-alpha1 dans l’EEG pour les trois groupes, enregistrement des ondes de sommeil profond, de l’activité musculaire EMG et des REM (mouvements oculaires rapides) de personnes pratiquant le programme de Méditation Transcendantale », Sleep 20, n° 2 (1997) : 102-110).

Ce graphique montre une différence mesurable entre les groupes pendant les stades de sommeil 3 et 4 concernant l’amplitude des ondes thêta2-alpha1, avec une amplitude supérieure chez les sujets expérimentaux par rapport aux méditants récents, qui, à leur tour, présentaient une amplitude plus forte que ceux qui ne pratiquaient pas la MT ( p = 0,00002). Il n’y avait pas de différence entre les groupes en ce qui concerne l’enregistrement des ondes de sommeil profond (delta). 

Ce résultat, selon lequel le groupe ayant l’expérience de sommeil conscient avait un pourcentage significativement plus élevé de thêta2-alpha1 que l’un ou l’autre des groupes de contrôle, tend à prouver que l’expérience de la Conscience Cosmique se fonde sur la présence de la Conscience Transcendantale pendant le sommeil profond. .

Fait intéressant, pour le groupe « sommeil conscient », on a noté une moindre activité musculaire (enregistrement EMG), indiquant qu’ils avaient un sommeil plus réparateur que les groupes témoins.

DOJ : Fantastique. Vous avez donc constaté que les sujets témoins avaient une plus grande conscience intérieure, dormaient autant que les témoins et se reposaient plus profondément, comme l’indique l’EMG.

LM :  Oui. Et le fait que le groupe de méditants plus récents présentait significativement plus de thêta2-alpha1 que le groupe non MT indique que les sujets MT récents commençaient déjà à stabiliser la physiologie de la Conscience Cosmique, même s’ils n’avaient pas encore l’expérience du sommeil conscient.

« Ce résultat, selon lequel le groupe ayant l’expérience de sommeil conscient avait un pourcentage significativement plus élevé de thêta2-alpha1 que l’un ou l’autre des groupes de contrôle, tend à prouver que l’expérience de la Conscience Cosmique se fonde sur la présence de la Conscience Transcendantale pendant le sommeil profond. » -Dr. Lynne Mason

L’EEG unique des personnes faisant l’expérience de la conscience cosmique

DOJ : Magnifique. Avez-vous trouvé autre chose ?

LM : Oui. Les sujets ayant l’expérience du sommeil conscient ont montré une densité de mouvements oculaires rapides (REM) pendant le rêve (sommeil paradoxal) supérieure à celle des autres groupes, méditants ou non méditants.

DOJ : Qu’est-ce que cela indique ?

LM :  L’augmentation de la densité REM chez les sujets témoins de leur sommeil pourrait être liée à un sommeil un peu moins profond du fait du maintien de la conscience intérieure. On a également constaté que la densité REM va de pair avec l’augmentation de l’intelligence, la maturité et le développement de la personnalité.

DOJ : Donc une densité REM accrue peut faire partie de la croissance holistique de la personnalité en Conscience Cosmique, indiquant une plus grande maturité et intelligence ?

LM :  Oui, peut-être, mais cela montre au moins que les personnes qui ont du sommeil conscient ont une physiologie du sommeil différente de celle des personnes qui n’en ont pas. Ce que nous avons souligné dans la discussion de notre article, c’est que ce mode de fonctionnement unique est caractéristique d’un état de conscience majeur différent, cinquième des sept états de conscience décrits par Maharishi, c.à.d. la Conscience Cosmique. 1

Chaque état de conscience ordinaire – veille, sommeil profond et rêve (REM) – est accompagné d’une description subjective unique de l’expérience ainsi que d’un EEG, d’un EMG et de modes de mouvements oculaires spécifiques. Pour les personnes déclarant avoir été témoins de leur sommeil, l’ensemble de ces caractéristiques était différent de celui des groupes contrôle. Ils avaient l’expérience subjective de la conscience intérieure pendant le sommeil ; ils avaient plus d’EEG thêta2-alpha1 ; ils avaient moins d’activité musculaire (EMG) ; et ils avaient plus de densité REM. Ce mode de fonctionnement unique indique que le fait d’être témoin du sommeil est révélateur d’un cinquième état de conscience majeur, la Conscience Cosmique.

Les personnes ayant l’expérience du sommeil conscient ont un mode de fonctionnement unique, différent des personnes qui n’en ont pas, et cela caractérise donc un état de conscience bien distinct, le cinquième des sept états de conscience décrits par Maharishi, c-à-d la Conscience Cosmique. –Dr. Lynne Mason

DOJ : Excellent. Ceci est tout à fait en ligne avec la logique suivie par Robert Keith Wallace, Ph.D. dans sa thèse de doctorat à l’UCLA en 1970, publiée dans Science , Scientific American et American Journal of Physiology . 19-21 Il a établi que les changements physiologiques et les rapports subjectifs liés à la pratique de la MT étaient nettement distincts de ceux liés au repos ordinaire, indiquant un quatrième état de conscience majeur. Ce quatrième état de conscience – la conscience transcendantale – est caractérisé par l’expérience de conscience intérieure à laquelle est associée la présence des ondes EEG alpha1, ainsi qu’un ralentissement du rythme respiratoire, une réduction de la fréquence cardiaque, de la consommation d’oxygène et du lactate artériel, et une augmentation de la résistance de la peau, ce qui le distinguait nettement du repos ordinaire yeux fermés.

Nous avons maintenant les modèles uniques de la Conscience transcendantale et de la Conscience cosmique. Vous avez porté l’histoire de l’illumination sur la ligne d’arrivée. Félicitations à vous et à tous vos co-auteurs.

Un environnement lumineux …

LM :  Merci, David. J’ai été portée par le soutien éclairé de nombreux chercheurs et surtout de mes co-auteurs. Skip a minutieusement et soigneusement édité la thèse et l’article de journal. Travailler avec lui en tant qu’éditeur a été une expérience extraordinaire. Skip était un écrivain très doué, ayant été formé à l’écriture dès l’enfance par son père, qui était également éditeur. J’ai fait totalement confiance à son point de vue et à sa réflexion, il était brillant.

Nous avons également eu la chance que le Dr Fred Travis revienne à MIU après avoir occupé un excellent poste dans un laboratoire d’EEG à la faculté de médecine Davis de l’Université de Californie. Les recherches post-doctorales de Fred étaient axées sur les modifications de l’EEG du sommeil au cours de la vie d’une personne et sur le développement neurologique qu’elles reflètent. Il a partagé son expertise avec nous tout en s’occupant de sa famille. Il pouvait changer une couche et répondre en même temps à mes questions sur l’analyse de Fourier des EEG !

Et vous, David, en tant que directeur du département de psychologie de MIU, vous avez joué un rôle déterminant en approuvant le rapprochement entre la Science Védique Maharishi et les rapports subjectifs des participants sur les états de conscience supérieurs. À l’époque, cette comparaison était inédite. Vous avez également veillé à ce que je ne développe pas trop le projet de thèse, afin qu’il puisse être mené à bien.

DOJ :  Je suis très honoré d’avoir joué ne serait-ce qu’un petit rôle dans votre thèse.

« J’ai été portée par le soutien éclairé de nombreux chercheurs et surtout de mes co-auteurs. » -Dr. Lynne Mason

LM : Skip m’a présenté le Dr Jane Gackenbach, chercheuse de premier plan sur les rêves lucides, qui a eu une influence majeure sur l’étude en tant que conseillère externe. Elle avait le don de voir la situation dans son ensemble, avec l’impact d’autres recherches sur la MT et ce qui relève du domaine de la recherche sur les rêves. La présence d’une autre femme sur ce projet était également très importante et utile pour moi. Elle m’a apporté un grand soutien moral dans les moments difficiles, et m’a prévenue que l’acceptation de cette recherche par la communauté scientifique au sens large pourrait prendre beaucoup de temps.

Le Dr Maxwell Rainforth a conçu et révisé toutes les analyses statistiques. Il a été impliqué à chaque étape de travail sur les statistiques et a apporté toute la puissance de ses connaissances à cette étude. Son expertise était inestimable, et son enthousiasme et son dévouement étaient contagieux. Les statistiques sont un outil tellement puissant, et la participation de Maxwell a été tout simplement merveilleuse.

Le Dr Ken Walton a aidé à l’édition, il m’a encouragé personnellement et m’a ouvert des perspectives au delà du domaine de la psychologie. C’était un vrai plaisir de travailler avec lui. Sa gentillesse m’a permis d’aller de l’avant, et sa confiance tranquille et son expérience de recherche ont été inestimables. Il était également plein d’idées pour de futures recherches et avait une vision à long terme.

Je suis aussi très reconnaissante envers tous les participants à l’étude. Ils ont donné tellement de leur temps, en étant patients et pleinement engagés à apporter leur contribution à la science védique Maharishi.

DOJ : Quelle chance de vivre dans cette communauté. Nous nous sommes tous tellement amusés à découvrir des vérités universelles sur l’illumination. Cela me fait chaud au cœur de savoir que tous les grands êtres éveillés à travers les âges, qu’ils soient assis dans leur ermitage ou avec leurs familles et leurs étudiants, présentaient des EEG thêta2-alpha1 dans leur cerveau pendant leur sommeil !

Un post-scriptum heureux

DOJ : Je me souviens qu’après votre thèse, vous avez eu l’occasion de rendre visite à Maharishi à la Maharishi European Research University (MERU) à Vlodrop, aux Pays-Bas. Vous m’aviez dit avoir eu de belles expériences en sa compagnie. Cela ferait un merveilleux post-scriptum à cet article.

LM : Oui, j’ai été invitée au campus MERU aux Pays-Bas où vivait Maharishi. J’ai reçu une invitation à venir me reposer. Je pensais n’y rester que quelques jours, mais j’ai eu la chance d’y rester plusieurs mois. Je me suis sentie si heureuse et débordante d’amour là-bas. Au même moment, l’employeur de mon mari a commencé à l’envoyer aux Pays-Bas toutes les deux semaines, et le moment était idéal pour qu’il visite Maharishi lui aussi. Nous y étions lors de la semaine annuelle de silence de Maharishi au début de l’année, en 1996.

Le soir où Maharishi est sorti du silence pour donner une conférence spéciale, nous avons ressenti un niveau de silence profond si puissant et palpable en sa présence. Lorsque je lui ai remis un exemplaire de ma thèse, il a feuilleté toutes les pages à plusieurs reprises. J’ai présenté et parlé des résultats et répondu à ses questions. Puis Maharishi a dit: « C’est phénoménal. » Lorsque nous avons quitté la chambre, mon mari et moi avons senti profondément que tout irait bien. Toutes les questions que nous pensions avoir concernant l’avenir semblaient avoir disparu. Nous avions l’impression de flotter dans le bonheur.

DOJ : Vous avez apporté une contribution significative à l’ouverture de la porte à l’illumination pour le monde entier. Merci, à vous deux !

« Il y a un continuum de temps. La vie est ininterrompue. Le sommeil est doux, plein, conscient… Je suis conscient de mon Soi, de la félicité, du silence, de la lumière non manifestée et de la création non manifestée. —DRB

POUR LIRE L’ARTICLE EN ANGLAIS : Landmark Study on Neurophysiological Evidence of Cosmic Consciousness (Research on witnessing (inner awareness) during deep sleep

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À NOTER : voici le commentaire de David Orme-Johnson sur sa page Facebook, en réponse à une personne qui s’étonne de n’entendre parler de cette recherche que 24 ans après sa publication.

« L’étude de Lynne Mason a été publiée dans une bonne revue… Nous la mentionnons dans nos articles et elle figure dans la plupart de mes conférences, ce qui signifie que les méditants en ont entendu parler… D’autres ont lancé des techniques de méditation, comme la pleine conscience, par lesquelles ils abordent certaines qualités de l’illumination que le Bouddha et d’autres ont décrites, comme la compassion et l’équanimité. C’est logique, si vous voulez vous améliorer dans un domaine, comme le piano, vous le pratiquez. L’erreur est que les qualités de l’illumination ne sont pas quelque chose que vous pratiquez, elles sont le résultat naturel de la transcendance, permettant à l’esprit de s’installer dans la conscience transcendantale. En faisant l’expérience de l’Être (et en normalisant des tonnes de stress), le système nerveux purifié exprime naturellement l’équanimité et la compassion. Si vous essayez de les « pratiquer » pendant la méditation, vous ne faites que garder l’esprit actif et il ne se transcende pas. Pas de Conscience Transcendantale, pas de Conscience Cosmique ».

Notes

1. L. I. Mason, Alexander C. N., Travis F. T., Marsh G., Orme-Johnson D. W., Gackenbach J., Mason D. C., Rainforth M., and Walton K. G. “Electrophysiological correlates of higher states of consciousness during sleep in long-term practitioners of the Transcendental Meditation program.” Sleep 20, no. 2 (1997): 102-110.
2. L. I. Mason. “Electrophysiological correlates of higher states of consciousness during sleep.” Doctoral Dissertation, Maharishi International University, 1995.
3. F. T. Travis, Arenander A. “Cross-sectional and longitudinal study of effects of Transcendental Meditation practice on interhemispheric frontal asymmetry and frontal coherence.” International Journal of Neuroscience 116, no. 12 (2006): 1519-1538.
4. M. C. Dillbeck, Bronson E. C. “Short-term longitudinal effects of the Transcendental Meditation technique on EEG power and coherence.” International Journal of Neuroscience 14 (1981): 147-151.
5. D. W. Orme-Johnson, Wallace R. K., Dillbeck M. C. “Longitudinal effects of the TM-Sidhi program on EEG phase coherence.” In Scientific Research on Maharishi’s Transcendental Meditation and TM-Sidhi Program: Collected Papers, vol. 3., edited by Chalmers R. A., Clements G., Schenkluhn H., Weinless M., 1678-1686. Vlodrop, the Netherlands: MVU Press, 1980/1989.
6. L. Valosek, Link J., Mills P., et al. “Effect of meditation on emotional intelligence and perceived stress in the workplace: A randomized controlled study.” The Permanente Journal, no. E-pub: 10/29/2018 (2018).
7. K. Eppley, Abrams A. I., Shear J. “Differential effects of relaxation techniques on trait anxiety: A meta-analysis.” Journal of Clinical Psychology 45, no. 6 (1989): 957–974.
8. D. W. Orme-Johnson, Barnes V. A. “Effects of the Transcendental Meditation technique on trait anxiety: A meta-analysis of randomized controlled trials.” Journal of Alternative and Complementary Medicine 20, no. 5 (2013): 330-341.
9. D. W. Orme-Johnson, Dillbeck M. C. “Methodological Concerns for Meta-Analyses of Meditation: Comment on Sedlmeier et al. (2012).” Psychological Bulletin 140, no. 2 (2014): 610–616.
10. P. Sedlmeier, Eberth J., Schwarz M., et al. “The psychological effects of meditation: A meta-analysis.” Psychological Bulletin 138, no. 6 (2012): 1139-1171.
11. C. Elder, Nidich S., Moriarty F., Nidich R. “Effect of Transcendental Meditation on employee stress, depression, and burnout: A randomized controlled study.” The Permanente Journal 18, no. 1 (2014): 19-23.
12. S. Nidich, Mills P. J., Rainforth M., et al. “Non-trauma-focused meditation versus exposure therapy in veterans with post-traumatic stress disorder: a randomised controlled trial.” The Lancet Psychiatry 5, no. 12 (2018): 975-986.
13. S. Nidich, O’Connor T., Rutledge T., et al. “Reduced Trauma Symptoms and Perceived Stress in Male Prison Inmates through the Transcendental Meditation Program: A Randomized Controlled Trial.” The Permanente Journal 20, no. 4 (2016): 43-47.
14. S. Nidich, Seng A., Compton B., et al. “Transcendental Meditation and Reduced Trauma Symptoms in Female Inmates: A Randomized Controlled Study.” The Permanente Journal 21 (2017): 39-43.
15. W. D. Sheppard, Boyer R. W. “Pretrial EEG coherence as a predictor of semantic priming effects.” Brain and Language 39, no. 1 (1990): 57-68.
16. C. N. Alexander, Rainforth M. V., Gelderloos P. “Transcendental Meditation, Self-Actualization and Psychological Health: A Conceptual Overview and Statistical Meta-Analysis.” Journal of Social Behavior and Personality 6, no. 5 (1991): 189-247.
17. W. Seeman, Nidich S., Banta T. “Influence of Transcendental Meditation on a measure of self-actualization.” Journal of Counseling Psychology 19 (1972): 184-187.
18. C. N. Alexander, Davies J. L., Dixon C. A., et al. “Growth of Higher Stages of Consciousness: Maharishi’s Vedic Psychology of Human Development.” In Higher Stages of Human Development: Perspectives on Adult Growth, edited by Alexander C. N., Langer E. L., 268-341. New York: Oxford University Press, 1990.
19. R. K. Wallace. “Physiological effects of Transcendental Meditation.” Science 167 (1970): 1751–1754.
20. R. K. Wallace. “The Physiology of Meditation.” Scientific American 226 (1972): 84-90.
21. R. K. Wallace, Benson H., Wilson A. F. “A wakeful hypometabolic physiologic state.” American Journal of Physiology 221 (1971): 795-799.

 

 
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