Musique, Conscience et MT

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nels lindeblad

Nels Lindeblad, musicien d’origine danoise, nous parle de sa carrière professionnelle à Paris et de l’apport, “inestimable” selon lui, de la Méditation Transcendantale (MT). 

“Dès l’âge de 6 ans j’ai commencé à jouer de la flûte. Pour qui voulait devenir un flûtiste professionnel, étudier à Paris était un incontournable, car l’école française est issue d’une très ancienne tradition. Je me suis donc exilé à l’âge de 19 ans pour entrer au CNSM, Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Jean-Pierre Rampal. Puis en 1976, j’ai été reçu au concours de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, je suis donc resté en France”.

La rencontre avec la Méditation Transcendantale se fait en 1979. Pouvez-vous nous en relater les circonstances ?

Devenu musicien professionnel, j’ai été confronté à une vie bien plus turbulente. Un étudiant se consacre entièrement à la pratique de son instrument mais un musicien d’orchestre voit une grande partie de son temps occupé par la logistique, les multiples déplacements, par exemple. Garder mon niveau d’instrumentiste, stabiliser mon énergie dans les turbulences de cette vie en mouvement étaient de véritables préoccupations.

A cette époque, chaque semaine dans le Pariscope, hebdomadaire des spectacles parisiens, on pouvait lire une annonce qui disait : «Comment atteindre l’énergie intérieure ; apprenez la Méditation Transcendantale». J’ai voulu tenter cette expérience. L’instruction à  la MT a été une véritable révélation. Une étincelle de lumière et une expansion de conscience que je n’avais jamais expérimenté auparavant ; bien sûr, j’ai voulu continuer. En 1981, j’ai suivi le cours de techniques avancées de MT-Sidhi.

Avec ces nombreux déplacements, ce n’est peut-être pas facile de méditer chaque jour ?

Effectivement, en tournée, les déplacements se font le matin. L’après-midi il y a une répétition avant le concert, le soir. Il est le plus souvent impossible de retourner à l’hôtel entre les deux. J’ai pratiqué dans des endroits très divers, parfois tout à fait insolites, les cuisines, les coulisses, sous la scène même quelquefois. Sans compter bien sûr dans les moyens de transports, train, avion, bus… J’ai parfois eu de bonnes surprises, des endroits très confortables, au Japon par exemple,  le mobilier est formidable. Finalement, j’ai toujours trouvé un endroit et du temps, je n’ai quasiment jamais raté une méditation. Le contact avec la transcendance est très important pour moi, c’est un besoin fondamental.

Un musicien a besoin d’un corps en pleine forme et d’un esprit très clair pour maintenir son niveau de jeu et d’expression.

Qu’est-ce que la pratique de la méditation et des techniques avancées de MT-Sidhi vous a apporté dans votre pratique professionnelle et dans votre vie ?

Bien-sûr, le rapport aux autres est facilité. Chacun peut rapidement expérimenter cela, la méditation améliore grandement la vie sociale. Au début, je cherchais la sérénité, la stabilité et la performance et c’est tout à fait ce que m’a apporté la pratique. Un musicien a besoin d’un corps en pleine forme et d’un esprit très clair pour maintenir son niveau de jeu et d’expression. Les techniques avancées notamment sont le meilleur moyen pour être bien reposé et bien à ce que l’on fait. La croissance de la conscience permet plus de concentration, de façon naturelle. C’est important pour chacun d’entre nous, d’autant plus pour un musicien. On est plus proche de soi, « dans le vrai » si je puis dire, ainsi l’expression s’accroît aussi. On fait plus, en faisant moins, étrangement, et c’est en lâchant prise qu’on arrive à des choses inattendues. La pratique de la méditation transcendantale apporte une lumière dans notre vie et un grand sourire intérieur, la joie. C’est un cadeau inestimable de vivre dans la joie.

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